Ouais! Je crois bien que je vais me plaire ici! Je ne sais pas
quels en seront les impacts sur ma santé, mais je vais avoir du fun, ça c’est
assuré!
Mon entrée dans mon nouvel appartement s’est très bien
déroulée. J’ai tranquillement défait mes bagages, qui ne contenaient pas grand-chose
alors j’ai essayé d’étaler mes trucs le plus possibles pour que ma chambre ait
l’air un peu moins vide. Il n’y avait qu’un seul de mes colocs, avec sa copine
et une amie. Ils se sont fait venir une pizza pour souper. À minuit et demie! Même
si je commençais à m’habituer au rythme espagnol, je trouvais ça un peu tard. Mais
finalement, c’est à peu près à cette heure-là que je soupe à chaque soir! Avant
9h, les restos sont vides, et c’est entre 11h et minuit qu’il y a le plus d’achalandage.
Vendredi matin, j’ai reçu Marie et Nat pour notre premier
repas en tant que Valenciens. On est ensuite passé à l’Université pour s’inscrire
à nos cours, qui commenceront lundi. On s’est fait expliquer que l’inscription
n’était pas possible pour l’instant parce qu’ils ne savent pas encore quels
cours vont véritablement avoir lieu. La semaine prochaine, on doit seulement aller
voir de quoi les cours ont l’air et choisir ceux qui nous intéressent durant la
semaine suivante. Vive la bureaucratie espagnole!
En après-midi, Marie et moi avons fait notre toute première
épicerie. Le supermarché a beau n’être qu’à trois minutes à pied de chez moi,
rapporter mes emplettes fut une véritable épreuve sportive! C’est que je
partais de zéro et donc je devais acheter les condiments, assaisonnements et
tout. Et le vin… C’est lourd une bouteille de vin, mais quand tu en trouves une
très bonne à 70¢, c’est difficile et presque absurde de t’en passer!
Pour le dîner, donc vers 16 ou 17h (!), c’est Marie qui m’a
reçu chez elle. En soirée, on est allé prendre un café avec Miguel, un
Valencien qu’on avait connu l’an passé à Montréal alors qu’il était venu
étudier un semestre dans le même programme que nous. Il nous a aidé à y voir un
peu plus clair avec le fonctionnement de l’école, qui fait parfois penser à une
scène célèbre dans Les 12 travaux d’Astérix.
Il nous a aussi parlé des cours et nous en a conseillé quelques-uns. Bref, il
nous a bien éclairé alors qu’on avançait un peu à tâtons dans ce joyeux
foutoir. Les filles et moi avons terminé la soirée par un souper chez Nat suivi
de quelques parties de Skip-Bo bien arrosées de vin à 70¢ la bouteille. Mine de
rien, on est tout de même rentré à 4h du matin!
Hier, Marie et moi sommes officiellement devenus de vrais
Européens puisqu’on a fait l’acquisition de téléphones cellulaires! Presque
personne ne possède de téléphone fixe ici, alors on n’avait aucun moyen de
communication outre l’Internet. On s’est acheté le moins cher disponible – et ça
paraît, il fonctionne très mal – mais pour 6 mois, ça va faire l’affaire. En
soirée, Marie, Nat et moi, on est allé manger dans un bar à tapas génial et à
deux pas de chez moi. Une fille y distribuait des coupons pour des
consommations gratuites dans un bar pas trop loin, alors aussitôt le repas
terminé, on est allé boire des shooters de tequila gratuits. On est ensuite
allé rejoindre Céline, une Française rencontrée lors de nos recherches d’appartement,
au Fox Congo, un bar plutôt branché
et donc plutôt dispendieux. Deux gars que Nat et Marie avaient rencontrés avant
mon arrivée à Valence sont venus nous rejoindre. À la fermeture (3h30) on a
parcouru les rues d’El Carmen (quartier
des boîtes de nuit) à la recherche d’une discothèque où nous pourrions
poursuivre la fiesta jusqu’aux petites heures. Initialement, on se dirigeait vers
l’Indiana, mais à 20 euros l’entrée,
on a continué notre chemin jusqu’au Gran
Caiman, une discothèque de salsa. J’y ai étalé mes piètres talents de
danseur latin jusqu’à environ 6h30 du matin. Ça explique pourquoi il est
présentement 18h et que je me sens comme si c’était le matin! C’est que ça ne
fait pas tellement longtemps que je suis debout…!
Aujourd’hui, on a décidé de prendre ça un peu plus relaxe
parce qu’apparemment, on retourne faire la rumba demain! Ouf… je sais pas
combien de temps je vais survivre à ce rythme-là, mais je vais en profiter le
temps que ça dure!