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Viva Valencia!
5 juillet 2007

38. La perle de l’Adriatique

Dubrovnik porte à merveille son surnom de «perle de l’Adriatique». Elle est sincèrement l’une des plus belles villes que j’ai eu l’occasion de visiter au cours de tous mes voyages. Évidemment, les touristes s’y rassemblent par milliers, mais ça ne saurait m’empêcher d’apprécier sa beauté.

Il nous a fallu parcourir les routes croates durant onze heures et demie pour se rendre de Plitvice à Dubrovnik, incluant une courte escale en Bosnie, qui coupe la Croatie en deux probablement pour avoir accès à la mer sur quelques kilomètres.

Une fois débarqués de l’autobus vers 21h, nous espérions que, comme c’est le cas dans chaque terminal d’autobus croate, une dame viendrait nous proposer une chambre puisque nous n’avions réservé dans aucun hôtel ou auberge. La chambre chez l’habitant (guest house) est une formule de logement très répandue pour les voyageurs en Croatie et, comme prévu, on nous a offert un petit appartement avec une chambre à trois lits, une cuisine et une salle de bain qui nous a coûté environ 18$ la nuit à chacun. Par après, on a réalisé qu’on aurait pu négocier le prix, mais après une journée complète d’autobus, tout ce que nous voulions était d’avoir une chambre le plus vite possible. En arrivant sur place, la gentille vieille dame propriétaire des lieux nous a gentiment offert un succulent jus à base d’un fruit ressemblant à des cerises, que nous avons siroté assis sur le balcon, profitant de la vue sur la jolie baie dont les collines qui la borde sont flanquées de petites maisons au toit orangé.

Ce n’est que le lendemain que nous l’avons réellement ressenti : l’étouffante chaleur du sud. Chaque pas nous extirpe quelques gouttes de sueur et nous nous réfugions à l’ombre chaque fois que nous le pouvons. Pour notre première journée de visite, nous nous sommes contenté d’une courte ballade dans les petites rues de la vieille ville, fortifiée par d’impressionnants remparts d’un périmètre de 2km et datant du XIIIe siècle. C’est l’attraction principale de Dubrovnik, et avec raison. De l’extérieur, avec ses ponts-levis, ses centaines de toits oranges collés comme des sardines et ceinturés de l’épaisse muraille atteignant jusqu’à 25m de haut, ses tours et ses canons, on s’attend à tout moment à voir jaillir un chevalier sur sa monture ou alors un roi en costume d’époque. Comme si ce n’était pas déjà assez beau, la vieille ville s’avance dans la mer Adriatique avec d’un côté une petite forteresse et de l’autre, une marina. Derrière, ce sont de magnifiques montagnes qui font office de toile de fond.

De l’intérieur, c’est tout aussi beau. La jolie rue principale pavée de marbre luisant traverse la vieille ville d’est en ouest. Au nord, une douzaine de ruelles, qui sont en fait des escaliers, montent jusqu’au mur de la forteresse. Au sud, un dédale de petites rues offre une multitude de possibilités de balades. Partout, des restos et des cafés-bars avec des terrassent bondées de gens et, bien évidemment, une tonne de boutiques de souvenirs. Les bâtiments, collés les uns aux autres, sont presque tous constitués de murs de pierres blanches, de toits en tuiles oranges et de fenêtres à volets verts. Cette uniformité contribue à renforcer l’atmosphère unique qui émane de cet endroit. On s’y sent tout simplement ailleurs.

Après une promenade d’à peine quelques heures, nous sommes allés paresser sur la toute petite plage de galets juste à côté. J’ai rarement eu l’occasion de voir autant de gens par mètre carré en train de se faire bronzer sur leur serviette. J’ai d’ailleurs plutôt passé la plupart de mon temps dans l’eau chaude et turquoise à pourchasser les quelques petits poissons qui s’aventurent près de la plage. Nous avons terminé la soirée sur une terrasse, autour d’une petite table d’un bar où se donnait une concert de jazz à l’extérieur. J’en ai profité pour goûter au prošec, un vin sucré semblable à du porto blanc.

Le lendemain, on a pris notre courage à deux main pour affronter les cuisants rayons du soleil et on a marché sur les remparts de la vieille ville. Une bonne heure à monter et descendre des escaliers sans aucun endroit pour se mettre à l’ombre, ou presque. Par contre, la souffrance en valait le coup. Les différents points de vue que les hauteurs du mur permettent d’avoir sur la ville, sur l’Adriatique, sur les montagnes, sont tous simplement à couper le souffle. On peut aussi mieux observer les différences entre les bâtiments originaux et ceux qui ont dû être restaurés suite aux pilonnages de 1991-1992 lors de la guerre civile qui ravagea l’ex-Yougoslavie. 68% des quelques 800 bâtiments avait alors été endommagés par des obus. Aujourd’hui, la restauration se fait selon les techniques de construction traditionnelles et, autant que possible, avec les matériaux originaux. Le résultat est merveilleusement réussi et la plupart du temps, on n’y voit que du feu.

Après ces deux agréables journées, nous sommes de nouveau montés dans un autobus qui nous a fait traverser la frontière du Monténégro, pays qui jusqu’à présent m’était totalement inconnu. Je vous relaterai mon séjour à Kotor, notre première escale, lors de mes prochains récits.

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Commentaires
T
Salut mon frère!<br /> <br /> Je viens de lire tes derniers messages...je capote! Tu vies tellement de belles choses, ça me fait avoir la chair de poule! Tes photos sont toujours aussi professionelles! J'ai hâte de te voir!!!!!!!!!!!!! Ça s'en vient!<br /> <br /> Je suis présentement en train de déménager traquillement. Je vais attendre ton retour pour partir définitivement, comme ça je vais pouvoir m'occuper des chats à Laure un peu plus longtemps.<br /> <br /> J'espère que ton budget n'est pas trop serrer! Continues de t'éclater, et attention avec les fiestas...c'est toujours le lendemain qu'on a des regrets d'avoir trop bu héhé!<br /> <br /> Reviens-nous en un morceau, petit bronzer!<br /> ta soeur qui t'aime fort fort fort!<br /> xxxxxxxx
Viva Valencia!
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