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Viva Valencia!
9 juillet 2007

39. Un bref mais agréable séjour au Monténégro

Nous ne serons finalement resté que deux jours au Monténégro. Ce n’est pas que notre séjour à Kotor nous ait déplut, au contraire. Si nous avons décidé de retourner tout de suite en Croatie, c’est d’abord parce qu’une Hongroise qui parcours le pays depuis quelques jours m’a assuré que Kotor était de loin la plus belle ville qu’elle ait vu et que les autres valent un peu moins le détour. Aussi, le voyage tire à sa fin et il reste plusieurs endroits que nous voulons voir en Croatie avant de partir. En ce qui me concerne, il ne me reste qu’une petite semaine avant mon retour à Montréal. Les filles restent quelques jours de plus.

 

Tout le long entre Dubrovnik et Kotor, la route qu’a empruntée l’autobus longe l’Adriatique. Environ une cinquantaine de kilomètres passée les douanes, la mer pénètre dans les terres pour former une longue baie, la plus profonde de tout le sud de l’Europe. Ses contours sinueux font en sorte qu’en peu de temps on n’aperçoit plus la mer et on se retrouve encerclé par d’immenses montagnes. Il ne m’en fallait pas plus pour tomber sous le charme de l’endroit.

 

C’est tout au fond de cette baie que se trouve la ville de Kotor. À notre arrivée, nous nous sommes laissés guider par une dame jusqu’à une petite maison à 2 minutes du terminal d’autobus. Une petite grand-mère se débrouillant très bien en anglais nous a montré l’appartement qu’elle avait à nous offrir. Suite à d’intenses négociations, nous avons réussi à baisser le prix de notre séjour de 15 à 11 euros par nuit et par personne.

 

Après s’être installés, nous sommes parti explorer les environs. Tout comme Dubrovnik, Kotor possède une ville fortifiée et les bâtiments qu’elle renferme sont d’ailleurs assez semblables. Ses remparts grimpent par contre à plus de 200 mètres dans la montagne. Dès que j’ai su qu’on pouvait y monter, mes plans pour le lendemain étaient faits. On a profité du reste de la journée pour découvrir la ville. Il y a beaucoup moins de touristes qu’en Croatie et donc l’atmosphère y est plus calme. Les petites rues de la vieille ville sont moins organisées qu’à Dubrovnik et les bâtiments m’ont semblé plus authentiques, moins «refaits». Les remparts y sont aussi en moins bon état et plusieurs sections sont carrément en ruines. Bref, Kotor est comme un petit Dubrovnik épargné par le tourisme de masse et inséré dans un décor encore plus enchanteur. En fin d’après-midi, on a fait une petite saucette dans la mer, toujours aussi claire et chaude qu’en Croatie.

 

À sept heures du matin, j’étais debout afin de me préparer pour ma petite randonnée. Je suis passé à l’épicerie faire quelques provisions puis je me suis tout de suite dirigé vers la petite rue qui fait office d’entrée du parcours. J’ai pris deux minutes pour observer la carte qu’on m’a remise en payant mon droit d’entrée. Il y avait trois types d’itinéraire proposés, selon le niveau de difficulté. Comme la carte était plus ou moins détaillée et que j’avais un peu de difficulté à la déchiffrer, j’ai plutôt décidé de suivre les chemins qui allaient m’inspirer, en espérant arriver le plus haut et le plus loin possible. Après une bonne demi-heure à grimper et à fouiner dans quelques bâtiments en ruines, je sentais que j’approchais déjà du sommet sans que je n’aie toutefois noté de changement de difficulté. J’aperçois alors deux personnes entrer dans les remparts par une toute petite porte. En allant y jeter un coup d’œil, j’ai vu un sentier qui semblait continuer dans la montagne. Ah ah! J’avais enfin trouvé le chemin difficile, tracé en rouge sur la carte, sur laquelle je n’arrivais toujours pas à me situer. Je m’y suis lancé aussitôt. J’ai passé à côté d’une jolie petite église qui semblait abandonnée, puis je suis monté en zigzag dans la montagne durant une autre demi-heure, après quoi je me suis arrêté pour dîner. J’ai profité de cette pause pour étudier la carte, histoire d’estimer combien de temps il me restait avant d’atteindre le sommet – parce que bizarrement, je n’apercevais plus de remparts. Après quelques minutes, j’ai du me rendre à l’évidence : j’étais rendu bien en dehors de la carte! Il me semblait aussi que les touristes se faisaient rares (ou plutôt absents)! Au moins, cette longue marche au soleil a été récompensée par une superbe vue sur l’arrière des remparts et sur les montagnes environnantes.

 

J’ai donc rebroussé chemin et j’ai terminé le parcours officiel, pas très difficile malgré ce que semblait suggérer la carte. Une fois de retour au bas de la montagne, je me suis jeté à l’eau puis je suis retourné à notre petit appartement où je devais rejoindre les filles.

 

En soirée, nous sommes allé souper dans la vieille ville. À notre grande surprise, la petite ville calme et presque déserte s’était transformée en un centre-ville animé avec de la musique et des gens partout. J’avais entendu parlé qu’un festival se tenait dans la ville, mais je ne m’attendais pas à me retrouver dans une discothèque en plein air! On a traversé la foule qui assistait à un spectacle de danse donné par des jeunes pour atteindre le resto où nous voulions aller. Après le repas, les filles voulaient sortir prendre un verre, mais malgré toute ma bonne volonté, mes jambes m’ont d’elles-mêmes conduit jusqu’à mon lit.

 

Le lendemain matin, nous avons pris le premier autobus en direction de Dubrovnik où les filles et moi nous sommes séparés. Pour me dernière semaine, je tenais à faire de la randonnée en montagnes alors qu’elles ont plutôt opté pour les plages et les îles. Je vais donc tranquillement remonter la côte adriatique en m’arrêtant d’abord à Makarska, à la base du Biokovo (chaîne de montagne), puis à Starigrad dans le Parc National de Paklenica. Mes derniers messages risquent donc de traiter presque exclusivement de montagnes…

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