(21 au 24 juin)
J’adore la
Suède!!! Je n’y ai passé que 5 jours, mais il ne m’en fallait pas plus pour
tomber sous le charme du pays des grands blonds aux yeux bleus. J’avoue par
contre que l’accueil chaleureux que j’ai reçu de la part d’Erik et Tina a
peut-être biaisé mon jugement! Pardonnez mon anglicisme, mais ce sont les deux
personnes les plus sweet que je
connaisse. Ce n’était que la troisième fois qu’on se rencontrait et je me suis
senti comme si j’étais de la famille. Et je crois que Moana peut en autant.
Jeudi dernier, comme
notre avion et notre train ont tous deux été en retard de plus d’une heure,
Tina a eu droit à quelques minutes de sommeil de plus et elle est venue nous
cueillir à la gare de Norrköping vers 6h30 du matin au lieu de 5h30 comme
c’était originalement prévu. Une fois à l’appartement de mes amis, nous avons
croisé Erik qui partait travailler. Moana et moi, qui venions de passer près de
24 heures sans réellement dormir, nous sommes effondrés dans nos lits déjà
préparés. Tina nous a gentiment laissé récupérer un peu, jusqu’aux environ de
midi. À peine étions nous debout que le déjeuner était déjà sur la table. Une
fois bien rassasiés, Tina nous a fait faire le tour de sa petite ville.
Magnifique! Tout est propre, calme, paisible. Les rails du tramway parcourent
la jolie rue principale où s’alignent de part et d’autre boutiques et petits
centres commerciaux. Les piétons et cyclistes y sont plus nombreux que les automobilistes,
ce qui joue en la faveur de la tranquillité qui y règne. Pas de bruit de klaxon
comme à Valence ou Montréal.
La ville est
séparée en deux parties par une rivière longée d’un côté par un énorme parc où
les uns se balladent dans les sentiers et les autres jouent au frisbee-golf.
Quelques canards fixent les passants avec l’espoir de voir apparaître un bout
de pain.
Dans un tout autre
registre, nous sommes aussi allé visiter le parc industriel de Norrköping qui,
contre toute attente, m’a plu énormément. Les bâtiments datent de quelques centaines
d’années et nous propulsent à l’époque des premières grandes industries de
textile et de métallurgie. Les plus intéressants ne servent par contre plus de
manufactures et ils abritent maintenant des musées ou des facultés
universitaires. Nous avons d’ailleurs visité le Musée du Travail, dont l’entrée
était gratuite. On y retrouve plusieurs vestiges de l’industrie manufacturière
des siècles derniers, dont d’énormes et bruyantes machines à tisser qu’une
employée du musée à eu la gentillesse de faire fonctionner pour nous. Fascinés,
les doigts enfoncés dans les oreilles, nous avons observé la machine qui était
à l’époque une merveille d’ingénierie. L’usine de Norrköping n’en contenait pas
moins de 300 et je n’ose même pas imaginer le vacarme que les pauvres ouvriers
de l’époque ont dû endurer.
Après le boulot,
Erik est venu nous rejoindre dans un petit café où nous dégustions d’énormes
muffins maison. Nous sommes ensuite allé faire quelques courses pour le souper
(nous avons mangé des vraies köttbullar, les boulettes de viande suédoises),
mais aussi pour faire des provisions pour le party du Midsummer du lendemain.
En soirée, nous avons écouté un film puis nous nous sommes couchés tôt en
prévision de la courte nuit qui nous attendait…
Vendredi, veille
du Midsummer, mais jour le plus important des festivités, nous nous sommes
rendus dans la jolie petite ville de Soderköping pour assister aux activités
traditionnelles reliées à cette grande fête, comme des danses traditionnelles.
Les Suédois dressent aussi une grande croix recouverte de feuilles et de fleurs
et effectuent quelques pas de danses autour. Sur le site des festivités, il y
avait également quelques petits jeux plus ou moins pertinents, comme des
loteries ayant pour prix du chocolat et des toutous ou le lancer de la botte de
caoutchouc.
Après une crème
glacée au bord de la rivière, nous avons pris un autobus jusqu’à Valdemarsvik
où Evelina, une amie de Tina, est venu nous chercher en voiture pour nous
emmener jusqu’à son chalet, à Tryserums. C’est là qu’allait être le vrai party,
dans une mignonne et minuscule maison typiquement suédoises (toute de bois
rouge avec les arrêtes blanches) de ce village au centre-ville constitué de 3
ou 4 commerces. Cette maison en est en fait une secondaire, pour les invités
(ou les fiestas!). Evelina et ses parents habitent plutôt dans une demeure
beaucoup plus grande juste à côté. Sur le terrain se trouvent aussi une étable
et un grand champ où broutent quelques vaches et taureaux. Un vrai petit havre
de paix!
Après notre
arrivée, plusieurs autres personnes sont arrivées, jusqu’à ce que nous soyons
une bonne vingtaine. Nous nous sommes installés autour d’une grande table
dehors et nous avons dégusté le repas traditionnel du Midsummer, dont l’élément
clé est du hareng coupé en morceau et baignant dans diverses sauces. Spécial,
mais tout de même délicieux! À chaque 5 minutes, quelqu’un proposait un toast.
Chacun remplissait alors un verre à shooter avec l’alcool de son choix puis
l’avalait cul sec après que tout le monde ait chanté une petite chanson et scandé
«SKOL!» tous en chœur.
Peu à peu, au fil
des toasts et des cocktails, les rires sont devenus de plus en plus forts,
certains se sont mis à chanter, d’autres à danser. Autrement dit, tout le monde
était saoul! À part Tina, qui prenait des antibiotiques, mais qui est de toutes
manières d’une nature plutôt énergique et enjouée. Nous avons élevé notre
propre croix du Midsummer et on à dansé autour de celui-ci quelque chose qui
s’apparente à La danse des canards,
mais en version grenouille… Nous étions plutôt beaux à voir à en juger par les
vidéos qu’on en a pris! Dans le salon du chalet se trouvait la «discothèque» où
on se déhanchait sur des rythmes houses en faisait attention de ne pas sauter
trop haut pour ne pas se taper la tête sur le plafond pas tellement plus haut
que moi. Quand tout le monde à jugé avoir assez fêté, plus d’une quinzaine de
personnes se sont étendus dans leurs sacs de couchages un peu partout dans le
chalet. Comme Erik, Tina, Moana et moi étions les seuls qui étaient venus en
autobus et non en voiture, nous avons eu droit à des matelas et des draps, même
si dans l'état où je me trouvais j’aurais pu dormir sur du béton!
Bref, il y avait
longtemps que je ne m’étais pas autant amusé… mais je l’ai un peu regretté le
lendemain matin quand je me suis levé avec la pire gueule de bois de ma vie et
un intense mal de bloc. Et ce fut le cas pour a peu près tout le monde, à part
Tina évidemment. Ça m’a passé après avoir bien bu et mangé, mais je me suis
promis de ne plus mélanger autant de types d’alcools à l’avenir!
Dans la journée,
nous sommes allé faire une ballade en tracteur jusqu’au bord d’un lac, où deux
courageux s’y sont baignés quelques secondes. En soirée, après s’être fait
grillé de succulentes brochettes sur le barbecue, nous nous sommes à peu près
tous rendus dans un village à une demie-heure d’où nous étions, dans une marine
où avait lieu une énorme fête avec un bar et une discothèque aménagés à cette
fin. À minuit, le soleil parvenait encore à donner des teintes roses orangées
au ciel, qui ne s’est jamais complètement obscurci de la nuit. On s’est bien
amusé, mais les séquelles de la veille ont limité nos ardeurs et nous ont fait
rentrer tôt. Nous avons encore une fois passé la nuit au chalet d’Evelina et
c’est sa mère qui, en allant travailler le lendemain matin, nous a emmené en voiture jusqu’à l’arrêt
d’autobus situé dans le village voisin.
Le temps de
prendre une douche chez Erik et Tina et de faire nos bagages, nous sommes allé
à la station d’autobus de Norrköping pour nous rendre à Stockholm, que Moana et
moi tenions à visiter avant de quitter la Suède. J’ai donc dit au revoir à mes
deux amis pour la troisièmes fois en un an (en Indonésie, en Espagne puis en
Suède). Et peut-être que nos prochaines retrouvailles ne seront pas si
lointaines puisqu’ils aimeraient bien venir me visiter à Montréal l’été
prochain!