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Viva Valencia!
18 juin 2007

32. De Salamanca à Madrid (ou La fin du début)

(14 au 16 mai)

Salamanca est vraiment une ville magnifique trop souvent négligée par les voyageurs en raison de sa situation géographique loin des grands attraits touristiques. Nous y avons passé une journée à se promener tranquillement, en s’arrêtant ici pour un chocolat chaud et là pour un cortado (espresso coupé avec autant de lait que de café). Bien qu’elle se trouve dans la moitié nord de l’Espagne, où les gens y sont en général moins nonchalants que les Méditerranéens, la ville semblait fonctionner au même rythme décontracté que nous. C’est probablement dû à la forte concentration d’étudiants au sein de sa population (40 000 étudiants pour 180 000 habitants). Salamanca abrite en effet deux universités dont l’une fait partie des plus vieilles d’Europe, avec Oxford et La Sorbonne. Fait amusant : l’un des bâtiments de l’Université de Salamanca est tapissée de sculptures et parmi celles-ci se cache une minuscule grenouille que le dernier restaurateur s’est permis de sculpter. Sans les indices fournis par nos guides de voyage, nous ne l’aurions peut-être jamais trouvée et la plupart des touristes semblaient d’ailleurs passer beaucoup de temps à scruter chaque centimètre de la façade pour dénicher la rainette en question.

Le lendemain, dernier jour de route, nous avons fait un petit détour par Segovia avant de mettre le cap sur Madrid. En chemin, à l’entrée d’un village où la limite de vitesse passe de 90 à 50km/h, je me suis fait prendre par deux policiers et leur radar alors que je roulais à 70 à l’heure. J’ai donc eu droit à une jolie contravention, dont l’amende s’élevait à une centaine d’euros. Si je décidais de payer immédiatement, je n’avais à en payer que 70. Malheureusement, ni moi ni Vicki n’avions cette somme sur nous, alors les deux agents nous ont accompagnés dans un centre commercial d’Avila quelques kilomètres plus loin pour que nous puissions retirer de l’argent. La procédure m’a paru quelque peu hors du commun, mais je ne me sentais pas en position de poser des questions…

Après cette fâcheuse péripétie, nous sommes repartis pour Segovia qui nous a charmée dès que nous avons pu l’apercevoir au loin avec son immense cathédrale. De l’intérieur, c’est tout aussi beau et son principal attrait touristique, un gigantesque aqueduc romain datant du 1er siècle, est tout simplement époustouflant. Avec ses 167 arches, il n’est fait que de pierres, sans mortier pour les retenir. Ils sont fous ces Romains!

Mis à part l’aqueduc, la principale raison de notre visite à Segovia était notre désir de goûter aux spécialités locales, soient le cochinillo asado (cochon de laie grillé) et le cordero asado (agneau grillé). Même si leur prix est un peu salé, nous n’avons pas regretté la dépense! L’agneau en particulier me fait encore saliver rien qu’à y penser…

Ultime destination avant le départ de Vicki : Madrid. J’avais reçu plus de mauvais que de bons commentaires sur la ville alors mes attentes n’étaient pas très hautes. C’est probablement pour cette raison que j’ai été aussi agréablement surpris. L’entrée dans la ville et la recherche d’un stationnement fut par contre toute une aventure! La circulation y est dense, les sens uniques abondants et les indications incompréhensibles. Et que dire des hôtels… nous en avons visités une bonne dizaine en espérant trouver quelque chose d’abordable, mais on a dû se résigner à louer une petite chambre pour 45euros. Elle était confortable, propre et dans une pension bien située, alors ça ne nous a pas trop fait mal au cœur. Et pour notre dernière nuit ensemble, on pouvait bien se payer un peu de luxe!

Nous avons passé notre dernière soirée à se balader à travers les rues et les plazas de la ville, en s’efforçant de ne pas trop penser aux longs mois de séparations qui nous attendaient. Vicki a dégusté ses derniers churros con chocolate, ses derniers montaditos et moi, mes dernières heures avec elle.

Mes trois semaines avec elle ont été jusqu’à présent les plus belles de mon séjour européen. Ça m’aide à rester fort en me rappelant que l’attente jusqu’à ce qu’on se revoit en vaut amplement le coup…

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