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Viva Valencia!
31 mai 2007

29. Les derniers jours de Vicki à Valence

(du 4 au 8 mai 2007)

Vendredi matin, 5:00AM, mon alarme sonne. Normalement, le lever aurait été plutôt pénible, mais on avait une bonne motivation : aller s’étendre sur la plage pour assister au spectacle du soleil se levant sur la Méditerranée. Et quel spectacle! Le ciel était voilé de satin rose orangé et les nuages étaient comme du brasier avant même que l’astre ne se montre le bout du nez. Et quand il est sorti de l’eau, c’est l’horizon tout entier qui a semblé prendre feu. Une scène d’une grande beauté et d’un romantisme auquel même Rambo n’aurait pu résister.

À l’heure du souper, profitant du fait que mes trois colocs étaient présents en même temps et comme il me restait une enveloppe de sauce à poutine, j’ai cuisiné pour mes compagnons d’appartement le même menu à saveur québécoise que j’avais préparé pour Vincent et Ana. Et bien que mon premier pâté-chinois ait été une vraie réussite, mon second aurait fait pâlir de jalousie n’importe quelle grand-maman du Québec! Bon, je l’admet : réussir un pâté-chinois ne tient pas de l’exploit… Mais Enrique, Juan et Miguel ne s’en sont pas moins régalés! La poutine a aussi semblé leur plaire puisque qu’ils ont terminé la sauce qui restait dans le fond du bol en y trempant du pain!

Samedi matin, on s’est rendu en métro à la station la plus au nord, qui se trouve dans la ville de Bétera, dans le but d’aller faire du trekking à Náquera, à une dizaine de kilomètres encore plus au nord. À notre arrivée à Bétera, on s’est aperçu que le bus qui menait à Náquera ne passait que 2 heures plus tard. Entre deux heures d’attente et deux heures de marche, on a préféré la marche. On est donc parti à pied et on a longé les champs et les vergers de níspereros (arbres dont le fruit – le níspero – est semblable à un abricot) jusqu’à ce qu’on arrive au pied des montagnes. Une fois dans le village de Náquera, on est allé s’asseoir dans les marches de l’église pour calmer notre appétit que cette longue marche a éveillé. Rassasiés, on s’est tout de suite mis en route dans un sentier en montagne qui devait nous mener jusqu’à Serra, quelques kilomètres plus à l’ouest. Comme les indications de sentiers pédestres d’Espagne sont aussi bien pensées que celles de ses routes, il nous a fallu quelques minutes pour trouver le bon sentier. Une fois sur la bonne voie, nous n’avons eu la chance de marcher qu’un ou deux kilomètres avant que le sentier ne disparaisse complètement dans les buissons et les branches mortes. Un peu déçus, nous avons rebroussé chemin pour emprunter un autre sentier beaucoup plus cours et qui mène au sommet d’une petite montagne où se trouve une croix. D’en haut, nous avions vue sur tout le village et nous avons ainsi pu apercevoir une corrida qui avait lieu dans une arène temporaire faite de tôles métalliques. Après quelques minutes à humer l’air pur des montagnes, nous sommes redescendus par le même chemin pour aller attendre le bus pour Bétera avant le coucher du soleil. Bien que nous n’ayons pas marché ni vu la moitié de ce nous avions prévu, notre promenade fut des plus agréable et ne m’a donné que plus hâte aux milliers de kilomètres de sentier que Vicki et moi allons parcourir à travers le monde au cours des prochaines années.

En soirée, j’ai emmené Vicki manger dans un de mes restos favoris à Valence. Et ce n’est même pas une restaurant espagnol! En fait, c’est une minuscule gargote italienne de quatre ou cinq tables cachée dans les ruelles du centre et qui sert de succulentes pizzas ainsi que quelques plats à base de fromage. On y mange comme un roi pour le prix d’un McDo! Et l’ambiance de petit resto de village me fait chaque fois oublier que je suis en plein cœur de la troisième plus grande ville d’Espagne.

Lundi, comme il ne restait que deux soirée à Vicki avant son départ de Valence et qu’il était hors de question qu’elle quitte la ville sans goûter à la spécialité locale, on est allé avec Vincent, Anna et une de leurs amies colombiennes, dans un restaurant qui sert une des meilleures paellas de la ville. La facture s’est avérée un peu salée, mais le festin auquel nous avons eu droit justifiait chaque centime dépensé.

Dans l’avant-midi du mardi, on a profité d’une opportunité qui s’est présenté à nous : Vincent, qui travaille à l’America’s Cup comme personne responsable de faire monter et descendre les gens dans la montgolfière qui survole le site, nous a fait faire un petit tour de ballon sans que nous n’ayons à sortir un sous de notre poche. D’en haut, nous avions une vue imprenable non seulement sur le port, mais aussi sur la plage et tout le reste de la ville. À cause de ça, je suis arrivé une heure en retard à mon cours, qui n’en dure que deux, mais les gens sont tellement habitués à ce genre de choses que mon entrée en classe a à peine été remarquée!

Pour la dernière soirée Valencienne de Vicki, nous sommes allé avec Natalia au Pan de Azucar (mon fournisseur de mélange à crêpes…), qui doit aussi être obligatoirement inclus dans tout séjour à Valence. Comme à chaque fois que j’y vais, nous nous sommes régalés de crêpes aux garnitures exquises, comme celle au sobrasada (purée de saucisson typiquement espagnole), miel et brie. Et comme à chaque fois, le patron nous a donné à chacun un shooter de notre choix à la fin du repas. C’est que je suis rendu un client régulier!

C’est sur cette soirée que s’est terminé le séjour de mon amoureuse à Valence, mais pas de son séjour en Espagne puisque le mercredi matin, nous sommes partis en road trip pendant une semaine avec notre minuscule Ford Ka louée. Le plus intéressant est donc à suivre…

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