23. Italie Part IV : Les Cinque Terre

Ah, les Cinque Terre! Ça faisait deux ans que je rêvais d'y aller, et maintenant que c'est fait, je rêve d'y retourner! Bien que peu connus, même des Italiens, les cinq villages des Cinque Terre (prononcer tching-kwé terré) sont de véritables bijoux qu'il serait fou de manquer si l'on passe dans la région. Ils sont tous situés au le bord de la Méditerranée, juchés sur des falaises et entrecoupés de petites plages et de gros rochers sur lesquels on peu passer des heures à se faire dorer sous le soleil. Les maisons y sont empilées à la manière de blocs Lego et sont peintes de tons pastels. La circulation en voiture y est impossible; on rejoint les différents villages en train ou à pied, par des sentiers dans les montagnes.
À notre arrivée à Manarola, à mon avis le plus beau des cinq villages, on a déposé nos bagages à la seule auberge abordable où il restait de la place, puis on a passé le reste de l'après-midi allongés sur une des grosses roches en marbre blanc qui sont alignées dans l'eau pour protéger des vagues la petite rampe de mise à l'eau des chaloupes des pêcheurs.
Lors de notre deuxième journée, on a parcourou le sentier de 12km qui relie les villages en longeant la côte. On s'est d'abord rendu à Monterosso, le plus à l'ouest. On n'est resté que peu de temps dans ce village, plus gros que les autres et plein de touristes puisqu'on y retrouve la plus grande plage. On a donc commencé à marcher en direction de Vernaza, qui occupe la deuxième place de mon palmarès. On s'est trouvé un rocher sortant de l'eau et on s'y est étendu quelques heures, après avoir mangé notre millième pizza du voyage. On a ensuite repris le chemin pour escalader les 365 marches du sentier jusqu'à Corniglia. Cet effort méritait bien une pause gelato! Comme le soleil avait déjà entrepris sa descente, on a tout de suite repris la route pour Manarola - notre village - où on est arrivé au moment où le soleil couchant donnait aux maisons des couleurs de feu. On a finalement décidé de ne pas continuer jusqu'à Riomagiore pour ne pas être pris dans le sentier à la noirceur. Le lendemain, Marie et moi avions des envies différentes alors on s'est séparé pour la journée, qu'elle a passée sur la plage de Monterosso, alors que j'ai opté pour une longue et exigeante randonnée qui m'a pris 8 heures en tout. Parti du niveau de la mer, je suis monté à 650m sur la crête des montagnes derrière les villages. J'ai tout de même été récompensé de cette éprouvante ascension par des panoramas à couper le souffle. Ces images de montagnes, de mer et de villages resteront longtemps dans ma mémoire.
J'ai ensuite parcouru plusieurs kilomètres sur la crête des montagnes, qui me laissaient parfois voir des deux côtés à la fois. Je suis redescendu à Corniglia, où je me suis gâté avec un gelato au même endroit que la veille. J'ai réemprunté le sentier côtier pour revenir à Manarola qui à mon arrivée baignait encore une fois dans la lumière rougeâtre du soleil couchant.
Pour notre dernière journée dans ce paradis sur terre, on est allé parfaire notre bronzage - qui n'en a pourtant plus besoin - sur la petite plage de Vernaza. La mer, même un peu froide, fut fort utile pour nous rafraîchir des intenses rayons du soleil. Ce n'est qu'en fin d'après-midi que nous sommes retournés récupérer nos sacs à dos pour sauter dans un train en direction de la capitale toscane.