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21. Italie Part II : Le sud
Depuis mon dernier message, on a vu, fait et vévu tellement de choses qu'il est fort probable que j'en oublie des bouts... Une semaine est bien trop peu pour profiter de tout ce que le sud de l'Italie a à offrir. Par contre, ce fut amplement suffisant pour me donner l'envie d'y revenir!
Comme je l'avais annoncé, la journée de samedi fut consacrée à l'ascension du Vésuve, suivie de la visite d'Herculaneum, une ville qui, comme Pompei, a été détruite par le volcan en l'an 79 A.D. Ironiquement, le fait que la ville ait été ensevelie sous la lave a permi de préserver presque parfaitement ses bâtiments, qui sont aujourd'hui de précieux éléments pour l'étude de l'époque de l'Empire romain.
Les deux activités nous ont coûté une jolie somme (du moins pour un budget étudiant), mais la vue du cratère fumant du plus célèbre des volvans et le voyage dans le temps lors de notre promenade dans les rues d'Herculaneum ont valu chacun des euros dépensés.
Dimanche, jours de Pâques (joyeuses Pâques en passant!), les transports en commun cessaient à midi. On a donc décidé de déserter Naples pour passer la journée sur Ischia, une jolie petite île où, après avoir affronté les complications engendrées par la réduction de service des autobus publics, on a pu s'étendre quelques heures sur la plage. Une fois revenus en ville, nous sommes passés à notre auberge pour récupérer nos bagages, pour ensuite se rendre en taxi jusqu'à la gare, où nous attendait le train qui nous a mené jusqu'en Sicile. Le compteur du taxi indiquait 5,60euros, mais avec les frais supplémentaires dûs au congé de Pâques, à l'heure tardive et à nos bagages, le montant total s'est élevé à plus de 12euros! On est bel et bien dans le pays de la mafia! Les 7 heures de train ont passé plutôt vite puisque nous avions réservé des couchettes, dans le but de sauver du temps et un nuit à l'auberge.
Lundi matin, on est débarqué du train à Milazzo, principal port d'embarquement pour les îles Éoliennes, de véritables perles de la Méditéranée. La première que nous avons visité fut Lipari, la plus peuplée des 9 îles. À peine après avoir posé les pieds hors du bâteau, on s'est fait proposer des chambres par plusieurs personnes qui attendaient l'arrivée du ferry rempli de touristes. On a suivi une vieille dame jusqu'à sa petite auberge au bord de la mer et on a réussi à négocier une chambre avec salle de bain et frigo pour 15euros chacun, soit 7euros de moins que notre dortoir de 8 personnes à Naples! Après avoir déposé nos trucs, on a loué un scooter au fils de la vieille dame, qui nous a aussi fait un bon prix, basse saison oblige. On a enfourché notre bolide et durant toute l'après-midi, on s'est promené de plages en plages, en s'arrêtant prendre un panini ou un gelato à l'occasion. De plusieus endroits, on pouvait apercevoir les îles voisines, dont quelques unes sont surmontées de volcans fumants. Sur l'une de ces îles, Stromboli, se trouve un volcan actif qui explose et crache de la lave en moyenne aux 10 à 20 minutes, toute l'année. On peux y faire des excursions de nuit pour observer de près (pas trop quand même!) les jets et les coulées de roche en fusion. Vous vous souvenez de l'Anglais aux orchidées que j'ai rencontré en Andalousie? Eh bien il m'avait confié que la nuit qu'il avait passé à Stromboli il y a quelques années fut l'une des plus belles de sa vie! Nos attentes étaient donc hautes... attentes qui furent détruites dès notre arrivée sur l'île puisqu'on s'est fait dire que pour aucune raison apparente, le volcan avait cessé son activité depuis 5 jours. Déçus, nous avons tout de même décidé de faire une petite randonnée de jour jusqu'à la moitié du volcan (limite autirisée sans la présence d'un guide) pour y voir le chemin qu'emprunte habituellement la lave, ainsi que l'épaisse fumée qui sort constamment du cratère. On a même eu droit à la présence d'un guide gratuit, un gentil chien qui nous a accompagné durant toute le montée et toute la descente!
Hier, on a repris le ferry en dirrection de Milazzo pour sauter dans un train vers Bari, dans le talon de la botte italienne. Ce n'était pas prévu à notre itinéraire, mais Nico, un ami de Montréal qui a de la famille dans la région, nous a proposé un appartement à nous tout seul! Difficile de refuser! On a donc trouvé un trou entre deux destinations et nous voici dans la région qui, à ce qu'on dit, est celle qui a su le mieux résister aux pressions des touristes et qui est restée le plus typiquement italienne. À notre arrivée, on a eu le privilège d'être cueillis par l'oncle de Nico, qui nous a ammené à l'appartement, où nous attendait la tante de Nico, qui avait préalablement rempli le frigo de plein de bonnes choses! Et vous devriez voir l'appartement! On se croirait dans un hotel 5 étoiles!
On est donc à Bari jusqu'à demain soir puisqu'on prend un train pour les Cinque Terre. J'en rêve depuis deux ans... je n'ose pas croire que j'y serai dans moins de 48 heures!
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